Poésie en Résistance

Apéro poétique
Texte date
dimanche 10 octobre à 10h30
Lignes

Voci per Voci.

Lectures autour de la Psicoenciclopedia Possibile 

de Gianfranco Baruchello

Un programme conçu en collaboration avec Ambroise Tièche

Avec les voix de Cléa Chopard, Alix Debraine, Gilles Furtwängler, Federico Nicolao et Leonardo Pellicanò

Les allers-retours, via le dictionnaire, pour l’auteur francophone de ces lignes de la langue source à la traduction ont confirmé l’intuition de ce projet de lecture. Au vocable français d’« entrée » qui est accueillant, correspond en italien la Voce et les Voci, les voix.

Ce livre, par ses niveaux d’écriture et ses méthodes de construction, en principe destiné à la lecture muette et silencieuse, rappelle et traite inlassablement dans de nombreuses entrées, de l’importance du corps, de l’expérience physique. En confier la lecture à haute voix à des lectrices et des lecteurs italophones et francophones, dans l’espace concret partagé avec les images correspondant aux 34 entrées sélectionnées par Gianfranco Baruchello et Carla Subrizi qui en ont également décidé la distribution spatiale, est une façon de réincarner et de déployer de façon sonore ce qui a été couché sur le papier. Il s’agit aussi de partager les textes par le geste, pont de la traduction, mais aussi de mettre en évidence la forme de polyglossie qui traverse l’ouvrage. Car bien que rédigée en italien, la Psicoenciclopedia possibile contient de nombreuses autres langues notamment le français, l’anglais, l’arabe, le chinois, le latin ou encore l’allemand. Le recours à la traduction d’entrées, dont certaines seront lues en italien d’autres en français, par cinq personnes qui les incarneront, tient aussi à rendre les musicalités propres aux langues. Y inclure le bruissement à la fois précis et abstrait des abréviations et énumérations qui par leur aspect et les inventions de phonation qu’elles requièrent sont des éléments signifiants, est en ce cas absolument nécessaire. Lire aussi ce que l’on ne lit pas, entendre et écouter en allant regarder ce qui est là.